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Go West

13 janvier 2008

En route pour Aventures équestres Guide de safari

 

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     En route pour

  


Aventures équestres

Guide de safari en Afrique du Sud 

Rêveries contemplatives en Afrique de l'Est

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Voyage au Cap-Occidental   Journal de Tanzanie

Les vallées du Zambèze et de la Luangwa

Un printemps en Namibie

 

                                                                                                                                                                                                                                     

 

Lorsque l'on parcourt la région des Montagnes Rocheuses, la beauté des paysages fait resurgir une histoire romanesque peuplée d'Indiens, de trappeurs, de pionniers, de cowboys, de chercheurs d'or et de hors-la-loi. C'est pour retrouver l'atmosphère de l'Ouest Sauvage (Wild West) que j'ai entrepris ce voyage au Dakota du Sud, au Wyoming, en Idaho, au Montana, au Washington, en Alberta et en Colombie britannique.

 

 

 

En quittant Schively ranch, je suis redevenu un piéton.

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Voir  également :

 Aventures équestres 

Bannière

 

 

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Devils Tower, dans les Black Hills (Dakota du Sud).

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Une légende commune aux Indiens Kiowa, Arapaho, Cheyenne, Crow et Sioux, raconte la naissance de ce monolithe : sept jeunes filles étaient en train de jouer dans la forêt lorsqu'elles furent attaquées par un ours géant. Elles s'enfuirent à toutes jambes, mais comme la bête monstrueuse les rattrapait, elles finirent par se réfugier sur un rocher et supplièrent le Grand Esprit de les sauver. Aussitôt la roche se souleva jusqu'à atteindre le ciel, tandis que l'ours furieux tentait de s'y agripper, laissant sur les parois les profondes griffures que l'on peut voir aujourd'hui. Projetées dans les cieux, les jeunes filles devinrent ainsi les sept étoiles des Pléiades, dans la constellation du Taureau...

Le site est resté sacré pour les Amérindiens qui y pratiquent des cérémonies religieuses en juin. Certains d'entre eux militent d'ailleurs  pour redonner officiellement au monolithe son nom ancestral de "Bear Lodge" (Abri de l'Ours) plutôt que l'appellation de "Tour du Diable" utilisée pour la première fois en 1876 par le Colonel Richard Dodge dans son livre "The Black Hills" .

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L'arrestation de mon frère par le Sheriff de Deadwood !

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Le même endroit en 1876...

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Randonnée dans les Badlands (South Dakota).

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   Mount Rushmore (South Dakota).

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Petit voyage dans le temps en prenant ce train des années 1920 entre Keystone et Hills City (South Dakota).

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 Old Trail Town, à Cody (Wyoming).

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 Le Rivers Saloon, fréquenté jadis par des cowboys et des chercheurs d'or.

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  L'Irma Hotel, fondé par Buffalo Bill (Cody).

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La salle à manger de l'Irma Hotel.

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William Frederick Cody, dit Buffalo Bill, avait une personnalité ambivalente : il avait gagné son surnom lorsqu'il travaillait à l'approvisionnement des ouvriers du chemin de fer de la Kansas Pacific en tuant pas moins de 4280 bisons en 17 mois, mais dans les années 1890, il se consacra à sauvegarder l'espèce alors au bord de l'extinction.

De même, lors des guerres indiennes, il s'engagea à plusieurs reprises dans l'armée américaine comme éclaireur, mais il prit plus tard la défense des Indiens, aimant à poser en photographie avec eux, et engageant même pour une saison dans son "Wild West Show" le célèbre chef Sioux Sitting Bull, pourtant meneur de la grande coalition indienne qui conduisit son ami Custer au désastre de Little Bighorn.

Buffalo_Bill

Bon ou mauvais, c'était un homme de son temps. L'époque était rude, et porter un jugement hors de ce contexte est à mon avis anachronique. A posteriori bien sûr, on ne peut que condamner les massacres de la conquête de l'Ouest, mais on peut aussi se demander si à cette époque nous n'y aurions pas nous-même participé...

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Au rodéo de Cody qui a lieu en soirée, j'ai pu assister à toutes les disciplines de ce sport de casse-cou : "bronco riding" (monte de cheval non débourré), "calf roping" (course à cheval pour immobiliser un veau au lasso), "barrel racing" (course à cheval dans un triangle de trois tonneaux), et "bull riding" (monte de taureau).                                                                                 

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En dehors des régions montagneuses, le Wyoming est plutôt désertique. L'herbe verte du printemps prend une teinte jaune brûlé avec la sécheresse estivale, et il n'y a presque aucun arbre pendant des centaines de kilomètres. Cela donne des paysages d'une désolation incroyable, presque angoissante.

En  roulant  à  travers  ces  collines  arides,  je  pensais  aux  Indiens nomades qui jadis devaient survivre dans cet environnement hostile, ou à ces pionniers qui faisaient route vers l'Oregon ou la Californie : il fallait sans aucun doute une grande force de caractère pour ne pas se décourager devant ces immensités désespérément vides.

 

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"La Colline de la Dernière Résistance" (Last Stand Hill) sur le champ de bataille de Little Bighorn (Montana).

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La stèle avec la plaque noire indique l'endroit où Custer serait tombé. Cet épisode est sans nul doute le plus connu des guerres indiennes et a fait l'objet de dizaines de films (notamment "Little Big Man", avec Dustin Hoffman) et de centaines de livres.

Custer en compagnie de ses "scouts" indiens.

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* * * 

A l'aube du dimanche 25 juin 1876, deux éclaireurs crow de l'armée américaine ont repéré le camp des Indiens "hostiles" depuis le sommet d'une colline escarpée. Dans l'après-midi, Custer se rend sur la crête des falaises et observe à la longue vue une petite tâche blanche qui semble être en effet un camp indien dans le lointain. Il se décide donc à lancer son attaque sans tarder, car après plus d'un mois de traque, il ne veut pas prendre le risque d'être repéré par ses ennemis qui pourraient se disperser pour tenter de lui échapper.

Custer donne ses ordres : le Capitaine McDougall en charge du convoi de ravitaillement se tiendra en retrait avec ses 136 hommes pour surveiller l'arrière, tandis que le Capitaine Benteen à la tête de trois compagnies (115 hommes) a pour mission d'avancer vers le sud-ouest pour bloquer une éventuelle fuite des Indiens.
 

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Le reste du régiment remontent alors vers le nord, mais au bout de quelques kilomètres, Custer sépare à nouveau ses forces lorsque l'un de ses éclaireurs crow vient lui faire son rapport : les Indiens ne sont pas en train de fuir, comme le laissaient supposer les nuages de poussières  dans le camp. En fait, ils sont plutôt en train de se préparer au combat.
Le Major Reno, à la tête de trois compagnies (142 soldats et environ 35 éclaireurs indiens), reçoit donc l'ordre de franchir la Little Bighorn pour attaquer l'ennemi par le sud. Custer restera en retrait avec ses 216 hommes et promet d'intervenir si nécessaire.

Or, pendant sa progression, Reno découvre soudain l'incroyable immensité du camp indien, et il n'est plus question pour lui de charger, ce qui à l'évidence serait une action suicidaire. Aussi n'avance-t-il que prudemment à travers la vallée, faisant perdre à son détachement l'avantage de la surprise. En l'absence de  toute résistance, Reno finit même par soupçonner un piège, et à quelques centaines de mètres des premiers tipis, il ordonne à ses hommes de descendre de cheval, les déploie en ligne et fait ouvrir le feu.
Devant la mollesse de cette offensive, les Indiens contre-attaquent en force, et au bout de vingt minutes, l'armée américaine qui est en train de se faire submerger doit battre en retraite dans la plus grande panique...

C'est à cet endroit que Reno repasse la Little Bighorn. Pourchassés par les Indiens, les Américains perdent une trentaine d'hommes dans de furieux combats au corps-à-corps.

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Custer n'a pas porté secours comme prévu, et pour cause, il a changé d'avis et est parti vers le nord pour prendre à revers les Indiens qu'il croit fuir devant Reno.
Or, parvenu sur la crête des collines qui s'élèvent sur la rive est de la Little Bighorn, Custer découvre lui-aussi toute l'étendue du camp indien et devient plus blême que jamais. Sans doute pensait-il renouveler sa charge meurtrière de la Washita River (1868) où une centaine de Cheyennes avaient été massacrés à l'aube (des femmes, des enfants et des viellards pour la plupart). Or cette fois-ci le camp ne se limite pas à une cinquantaine de tipis mais en compte plus d'un millier. Avec environ 7000 personnes, dont 2000 guerriers, c'est en fait le plus grand rassemblement d'Indiens des Plaines jamais vu à ce jour.

Custer renvoie son éclaireur indien Curly,  qu'il juge inutile de sacrifier, et gribouille au crayon un message que son clairon doit porter à Benteen pour l'enjoindre à lui porter secours ("Venez. Gros village. Dépêchez-vous. Amenez les caisses [de munitions]. Vite).

Après la débâcle de Reno, les Indiens se sont regroupés au nord de leur camp pour affronter le détachement de Custer, et ce sont à présent des centaines de cavaliers indiens qui se lancent à l'assaut des collines. Ayant mis pied à terre, les soldats américains n'arrivent pas à ajuster leurs tirs car ils doivent en même temps retenir leurs chevaux pris de panique. Constatant son inquiétante infériorité numérique, Custer est contraint de fuir en abandonnant ses blessés.

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Les Indiens raconteront que certains soldats avaient les jambes qui tremblaient de fatigue. Beaucoup de leurs montures trébuchaient car elles étaient tout simplement épuisées : depuis trois jours en effet, Custer avait fait avancer ses troupes à marche forcée jusque tard dans la nuit.

Dans la confusion, les compagnies se sont éparpillées et se défendent comme elles peuvent. Les montures sont abattues comme protection contre les balles et les flèches, mais la situation est de toute façon sans espoir pour les Américains qui se retrouvent complètement encerclés. Un dernier groupe de résistance mené par Custer trouvera refuge sur l'éminence nommée aujourd'hui "Last Stand Hill".

Last_Stand

En une heure à peine, l'issue de la bataille est réglée : Custer et ses 209 hommes sont tous massacrés dans le vacarme et la poussière. Plus tard, les Indiens diront que les Washishus - les Blancs – étaient devenus fous, car ils se tiraient les uns sur les autres : il semble en effet qu'ils ne voulaient pas tomber vivants aux mains des « démons rouges », ce en quoi ils n'avaient pas complètement tort, car leurs corps furent retrouvés atrocement mutilés.

Comanche, le cheval du Capitaine Keogh, fut le seul survivant du détachement de Custer retrouvé sur le champ de bataille...

Comanche

Alors agé de 14 ans,  ce hongre Mustang était déjà un vétéran du 7ème de Cavalerie, plusieurs fois blessé lors des guerres indiennes. Deux jours après le massacre des compagnies de Custer, Comanche fut retrouvé errant près de la rivière Little Bighorn. Il était blessé par balles à sept endroits différents et tenait à peine sur ses jambes.
Transporté par bâteau-vapeur à Fort Lincoln (North Dakota), il fut soigné avec attention et officiellement mis à la retraite pour bons et loyaux services. Considéré par tout un pays comme le symbole de la tragédie de Little Bighorn, Comanche devint la mascotte du 7ème de Cavalerie, coulant des jours paisibles jusqu'à sa mort à 29 ans.
Surnommé le "Deuxième Commandant" du régiment, il pouvait déambuler à sa guise  dans les jardins du fort.  Vers la fin de sa vie, à Fort Riley (Kansas), il avait même droit de temps en temps à son seau de bière, petite attention à laquelle il avait apparemment pris goût !                                                                

                                                      * * *                                                      

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Souvent obèses, le visâge boursouflé par l'alcoolisme, les Indiens que j'ai pu croiser n'offraient pas un spectacle très réjouissant. A Billings par exemple, petite ville du Montana proche d'une réserve de Crows, les clochards sont presque tous des Indiens. Le mythe en prend un coup, et l'on se dit qu'il est décidément bien loin le temps des fiers guerriers des Grandes Plaines. Les Pow Wows  annuels contribuent à redonner un peu de sa fierté à ce peuple brisé par l'histoire...

Crow Fair

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Georges Amstrong Custer et Sitting Bull, sûrement les ennemis les plus célèbres de l'histoire américaine.                     

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Dans les Pryor Mountains, au sud du Montana, j'ai pu observer un groupe de Mustangs et prendre cette photo de l'étalon faisant avancer ses juments avec une attitude caractéristique, dite du rhinocéros, c'est-à-dire tête basse, presque au ras du sol.

Les Mustangs sont fièrement élevés au rang de symbole de l'histoire américaine, mais la réalité est souvent moins reluisante. Derrière l'image bon enfant des programmes d'adoption du BLM (Bureau of Land Management) se cache la volonté du gouvernement de réduire sans cesse les troupeaux de chevaux sauvages. Toujours susceptibles de venir patûrer sur les herbages des fermiers, les Mustangs sont en effet confinés dans les régions les plus inhospitalières des Etats-Unis, principalement au Nevada, en Utah et au Montana.

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Environ 145 mustangs vivent encore en liberté dans la réserve des Pryor Mountains. Cette harde est considérée comme unique par son héritage génétique américano-espagnol.
Ce sont des chevaux très rustiques qui vivent dans cette région depuis presque 200 ans, et il serait impossible de reconstruire artificiellement leur patrimoine génétique.
Le "Pryor Mountain Wild Mustang Center
est une fondation à but non-lucratif qui a pour objectif de préserver la viabilité biologique de ces chevaux.

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Adopté par l'état du Wyoming en 1918, notamment pour les insignes de sa garde nationale partie combattre en France,  le "Bucking Horse and Rider" est apparu sur les plaques minéralogiques des voitures en 1936. La petite histoire veut qu'il représente un cheval de rodéo légendaire nommé Steamboat.                                                                                                                         

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Fort Phil Kearny (Wyoming), un endroit mythique de l'histoire de l'Ouest où pendant deux ans eurent lieu d'incessants affrontements entre l'armée américaine et les tribus indiennes coalisées contre l'invasion de leurs territoires de chasse.

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En juillet 1866, le général Carrington arrive sur le site à la tête de 700 hommes afin d'établir un nouveau fort destiné à protéger la Piste Bozeman. Dès le début des travaux, les Indiens ne cessent de harceler leurs envahisseurs. Fort Phil Kearny s'avère mal situé, notamment pour l'approvisionnement en bois si vital pour la garnison. Lors de leurs sorties dans les pinèdes des Montagnes Bighorn, à cinq ou six miles du fort, les convois de bûcherons  doivent fréquemment subir les attaques des Sioux, Cheyennes et Arapahos qui se sont unis sous la direction d'un habile tacticien, le chef Red Cloud, pour chasser les Blancs de leur territoire.

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Le 21 décembre 1866, alors que l'un de ces convois se retrouvent encerclés par les Indiens, le Capitaine Fetterman se porte volontaire pour diriger les secours. Carrington lui donne son aval, mais en l'enjoignant à plusieurs reprises de ne pas se mettre hors de vue du fort, au-delà d'une crête nommée "Lodge Trail Ridge".

William Judd Fetterman.

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 Désireux d'en découdre, Fetterman cependant emfreint les ordres. Ayant mis les Indiens en fuite, il se lance à leur poursuite,  inconscient du piège qu'on lui tend. Car de l'autre côté de la colline, ce sont deux mille guerriers qui l'attendent en embuscade.

Rapidement à cours de munitions les 80 hommes de Fetterman succombent en moins d'une demi-heure sous l'écrasante supériorité numérique de leurs adversaires. Fetterman et son second, le Capitaine Brown,  seront retrouvés côte à côte avec un trou dans la tempe, ce qui accrédite le fait qu'ils se soient donné la mort avec leur revolver.

Carrington était plutôt un administrateur, et au vu de ses moyens limités, il  s'en tenait à sa mission première, la construction du fort. Fetterman au contraire était partisan de l'attaque et supportait mal l'attitude trop défensive de son supérieur; vétéran de la Guerre Civile, il croyait en la tactique militaire traditionnelle et n'avait que mépris pour les capacités guerrières des Indiens. Il se serait vanté un jour de pouvoir charger à travers la Nation Sioux avec seulement 80 hommes. Si cette fanfaronnade est véridique, le destin lui a donné l'occasion d'accomplir ce projet, mais alors le résultat n'était sûrement pas celui qu'il imaginait...

Avec la bataille de Little Bighorn, le "Massacre de Fetterman" est la plus cinglante défaite de l'armée américaine dans les guerres indiennes.

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      Au lieu-dit "Massacre Hill".

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C'est ici que les soldats du 18th U.S.Infantry et du 2nd U.S.Cavalry connurent une fin tragique par la faute de leur chef un peu trop vaniteux. Les montagnes dans le fond constituent la crête dénommée "Lodge Trail Ridge" que Fetterman était censé ne pas dépasser...

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Custer State Park, dans le Dakota du sud. où ont été tournés certains passages du film de Kevin Costner, "Danse avec les Loups".

 

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Go West (7)

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  Un Pronghorn (antilope américaine).

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Des ânes sauvages (wild burros) vivent en liberté avec les bisons dans le Custer State Park, et ils sont suffisamment futés pour savoir que près de la route on peux obtenir des friandises gratos !

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C'était bien la première fois que je rencontrais un âne Paint ! Je ne savais même pas que ça pouvait exister...                          

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BLM

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Ces clôtures en bois pour parquer le bétail sont typiques des régions montagneuses du Wyoming et du Montana.

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Vue depuis les montagnes de Bighorn, dans le Wyoming. Derrière l'horizon commence la région du Yellowstone.

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Parcourue par des trappeurs dès le début du 19 ème siècle, le Yellowstone gardera longtemps encore sa part de mystère. Des "mountain men" racontaient des histoires à dormir debout, décrivant une nature fantasmagorique faite d'arbres pétrifiés, de rivières fumantes ou de colonnes d'eau jaillissant de terre.

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Ce n'est qu'avec les expéditions scientifiques de Folsom (1869), de Washburn (1870) et de Hayden (1871) que la lumière est faite sur ces fables de trappeurs. Les explorateurs découvrent l'activité géo-thermique du Yellowstone et tombent sous le charme de ces paysages spectaculaires. Dans une époque où le Far West achève d'être colonisé, ces hommes à l'esprit romantique prennent conscience de l'urgence de préserver cette région de la destruction.

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Fortement impressionné par le rapport de Hayden sur sa mission d'exploration, comprenant des photos de William H. Jackson et des illustrations de Thomas Moran, le congrès américain décide la création en 1871 du Parc National de Yellowstone, inaugurant une mode inédit de protection de la nature.

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La zone du Yellowstone sera ainsi émancipée de toute influence humaine pour le bénéfice des générations futures. L'initiative fera des émules, et les parcs nationaux se multiplieront dans le monde au cours du 20ème siècle.      

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Dans la région du Yellowstone, restée longtemps inaccessible, seuls 23 bisons sauvages avaient survécu en 1902 aux immenses massacres du siècle précédent.

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Les historiens estiment qu'environ 60 millions de bisons des plaines et 150 000 bisons des bois peuplaient l'Amérique du Nord avant l'arrivée de l'homme blanc.  Le bison est un des rares rescapés des temps préhistoriques, car à la fin du Pléistocène (10000 ans avant J-C), 29 genres de mammifères ont disparus mystérieusement d'Amérique du Nord, dont le mammouth, le mastodonte, le paresseux terrestre géant, le tigre à dents de sabre, le lion américain, le chameau et le cheval...

Buffalo

Au 19 ème siècle, le bison était au bord de l'extinction, car après la Guerre de Sécession (Civil War), sa chasse s'était fortement intensifiée pour venir à bout de la résistance des Indiens des plaines, dont le mode de vie était entièrement basé sur cet animal.

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Rien qu'entre 1870 et 1890, plus de 25 millions de bisons ont été abattus, et en 1889, on ne recensait plus que 835 spécimens aux Etats-Unis et au Canada...

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Une montagne de crânes de bisons, vers 1870.

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Les bisons du Yellowstone ont été sauvés in extremis de la disparition par un programme d'élevage qui aura duré 50 ans. Leur nombre actuel, environ 4000 têtes, est cependant sujet à polémiques car certains spécialistes considèrent qu'il faudrait le réduire au regard des ressources limitées du parc.

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Ces  bisons  des  bois sont  génétiquement  purs  car  ils  sont restés isolés des autres troupeaux.  Certaines  études en effet ont démontré que de nos jours, parmi les quelques 300 000 bisons élevés en ranch pour leur viande, la grande majorité  portaient en eux des gênes de bétail domestique. Ils n'y auraient ainsi que 12 000 à 15 000 bisons américains purs aux Etats-Unis et au Canada.

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Comme  les  troupeaux  du  parc  de  Wood  Buffalo  au  Canada,  une partie des bisons du Yellowstone est actuellement infectée par la brucellose. Cette maladie bactérienne a été introduite en Amérique par le bétail venus d'Europe. Elle peut provoquer des avortements chez les vaches et est potentiellement transmissible à l'homme. Mais dans les faits,  les bisons et les élans qui sont des porteurs sains ne semblent que très peu affectés par la maladie, et aucun cas de transmission à l'homme ou à un animal domestique n'a été signalé à ce jour. Cependant, face aux inquiétudes des fermiers de la région, une surveillance attentive des troupeaux de bisons a été mise en place, et lorsqu'il arrive que certains individus sortent du parc, ils sont désormais raccompagnés ou abattus.

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Construit en 1904, Old Faithfull Inn est l'un des plus grands hôtels en bois du monde, et selon moi le plus beau des lodges des parcs américains.

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 Old Faithfull, le geyser le plus spectaculaire du parc.

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Grand Prismatic Spring.

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Lower Falls.

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Mammoth Hot Spring.

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Un bois de Wapiti trouvé par hasard près de Petrified Tree.

Yellowstone

 

 

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   Ranch dans le parc du Grand Teton (Wyoming).

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Une femelle élan croisée lors d'une randonnée dans les montagnes du Grand Teton.

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La Vallée de la Snake River, ancien territoire de chasse estival des Indiens Shoshone, Crow, Gros Ventre et Blackfeet.

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Jusque dans les années 1870, les seuls blancs à oser s'aventurer dans la région du Yellowstone et du Grand Teton furent les "mountain men", trappeurs indépendants ou employés des compagnies de fourrures de Saint-Louis.

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Beaucoup de "mountain men" ont mené une existence épique dans cette nature grandiose mais pleine de dangers. Certains sont devenus des figures de l'Ouest comme Jim Bridger, Hugh Glass, Jedediah Smith ou Thomas Fitzpatrick, mais combien sont-ils tous ces trappeurs anonymes dont les aventures incroyables resteront à jamais inconnues, faute d'avoir pu être retranscrites ?

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Un des récits les plus emblématiques de cette époque est le "Journal d'un trappeur" d'Osborne Russell, où l'auteur raconte sa vie de "mountain man" dans la région du Yellowstone entre 1834 et 1843.

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Livingston, petite ville tranquille au sud du Montana qui a pu conserver quelques vielles rues.

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C'est dans les superbes paysages de la "Paradise Valley" qu'a été tourné le film de Robert Redford "Horse Whisperer", "L'Homme qui murmurait à l'oreille des chevaux".

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L'Amérique profonde à Reedpoint (Montana).

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Les Rocheuses canadiennes, dans la région de Banff.

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Les excursions dans certains parcs nationaux au Canada et aux Etats-Unis sont soumises à un aléat qu'il faut bien garder à l'esprit : la rencontre toujours possible avec un ours ! "You are in bear country" annoncent les panneaux. C'est pourquoi d'une part il faut randonner en groupe, et d'autre part faire du bruit pour éviter de surprendre l'animal, par exemple en parlant fort ou en tapant dans ses mains à intervalles réguliers. Dans l'ouest canadien, le risque lié aux grizzlis donne à la randonnée en montagne une sensation un peu angoissante...

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A Glacier Park, dans le nord du Montana, j'ai moi-même croisé un grizzly dans la brume des alpages. Il est passé devant moi, à une trentaine de mètres environ, et j'ai ensuite pu l'observer manger des baies en contre-bas de la montagne.

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 Je me suis même risqué à l'approcher pour le prendre en photo, mais derrière une petite colline, je n'avais plus de visibilité, et la crainte de me retrouver nez-à-nez avec lui m'a fait renoncer à tenter le diable... 

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Banff National Park, Alberta (Canada).

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Moraine Lake, Banff NP.

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Lake Louise, Banff NP.

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Peyto Lake, Banff NP.

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Banff NP.

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Vancouver, Colombie Britannique, Canada.

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Navigation vers l'île Victoria, BC.

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Olympic National Park, Washington, USA.

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Snake River, Idaho.

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Craters of the Moon National Monument, Idaho.

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Les plages du Pacifique, dans l'état du Washington.

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En 1805, sur cette côte jonchée de troncs d'arbre échoués, l'expédition de Lewis et Clark atteignait enfin son but après un voyage de plus d'un an au départ de Saint-Louis, d'abord en remontant le Missouri en bâteau, puis en traversant les Montagnes Rocheuses à cheval, avec l'aide des Indiens.

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Après avoir passé l'hiver sur la côte pacifique, il faudra six mois à cette mission d'exploration pour revenir à son point de départ. Mandatée par le président Jefferson après l'achat de l'immense Louisiane à la France, l'expédition Lewis et Clark fait partie du mythe fondateur des Etats-Unis, et l'indienne Shoshone Sacagawea, qui joua un rôle important dans le succès de cette entreprise, est devenue une icône de l'histoire américaine.

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THE END

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